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Interview de CGTN Français avec S.E.M. Hu Bin, Ambassadeur de Chine à Djibouti

2023-07-09 21:02

Le 27 juin 2023, la chaîne de télévision CGTN Français de China Media Group (CGTN Français) a publié une interview exclusif de l’Ambassadeur Hu Bin. Dans cette interview, l’Ambassadeur Hu présente les acquis fructueux et la perspective de la coopération sino-djiboutienne dans la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », et le rôle important que joue le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti dans la région.Voici la transcription complète de l’interview.

CGTN Français:L’année 2023 marque le 10e anniversaire de l'initiative « la Ceinture et la Route » lancée par le président chinois Xi Jinping. En début d’année, vous avez déclaré que sous la direction des chefs d’État des deux pays, la coopération entre la Chine et Djibouti dans la construction conjointe de la Ceinture et la Route allait entrer dans une nouvelle phase de développement de haute qualité. Pouvez -vous nous dire quelle est votre analyse de cette « nouvelle phase de développement de haute qualité » ?

Ambassadeur Hu Bin :Tout d’abord, la nouvelle phase est basée sur le passé réussi que la Chine et Djibouti ont remporté dans la construction conjointe de l’Initiative « la Ceinture et la Route » . La clé du succès réside dans la synergie entre « la Ceinture et la Route » et le plan national de développement de Djibouti « la Vision Djibouti 2035 ». Avec cette synergie, La Chine et Djibouti ont réalisé ensemble une série de projets d’infrastructure marquants, permettant Djibouti, la terre d’échanges et de rencontres, d’exploiter ses avantages géographiques pour favoriser son développement pour devenir « la phare de la Mer rouge », et l’hub maritime, logistique et commercial régional. En fait, les dix années dernières de coopération sino-djiboutienne dans le cadre « la Ceinture et la Route » sont aussi une décennie où Djibouti a connu une croissance économique et un développement social les plus rapides, ce qui fait la coopération sino-djiboutienne un exemple excellent de  gagnant-gagnant et de développement commun.

Donc, sur les expériences du succès passé, pour la nouvelle phase de développement de haute qualité dans la construction conjointe sino-djiboutienne « la Ceinture et la Route » , je crois qu’il faut adhérer à «un principe» et poursuivre «cinq actions». «Un principe»,soit renforcer plus étroitement la synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et les objectifs de développement de Djibouti, ce qui est fondamental pour assurer un partenariat de gagnant-gagnant et de bénéfice mutuel. «Cinq actions», soit élargir et approfondir, les cinq volets des coopérations dans l’Initiative « la Ceinture et la Route », notamment de façon plus équilibrée et plus efficace :

Premièrement, la coordination des politiques. Toutes les nouvelles grandes initiatives proposées récemment par la Chine, telles que l’Initiative de Développement mondial, l’Initiative de Sécurité mondiale et l’Initiative de Civilisation mondiale, et aussi l’Initiative pour le développement pacifique dans la Corne d’Afrique, ont été bien reconnues et soutenues par Djibouti, ce qui a fourni une base plus solide pour renforcer davantage notre partenariat stratégique dans la nouvelle époque.

Deuxièmement, l’interconnexion des infrastructures. La Chine et Djibouti continuent à exploiter les projets phares d’infrastructure existants, notamment le chemin de fer Addis-Abeba–Djibouti, le port polyvalent de Doraleh et la zone franche internationale de Djibouti, pour renforcer l’industrie portuaire de Djibouti qui reste maintenant le principal pilier de son économie.

Troisièmement, la facilitation du commerce. Depuis septembre dernier, la Chine applique le traitement tarifaire zéro sur 98 % des lignes tarifaires des produits exportés de Djibouti. Et puis, maintenant, les deux parties sont en train de discuter de l’établissement d’une procédure pour faciliter l’exportation de produits aquatiques djiboutiens vers la Chine. Tous cela peut définitivement contribuer à la diversification de l’économie djiboutienne et à une croissance plus inclusive et durable.

Quatrièmement, la facilitation financière. Maintenant, fièrement, la China est le principal partenaire de Djibouti en terme de financement et en effet a fourni beaucoup de financements indispensables pour le développement djiboutien, ce qui a été très apprécié par Djibouti. Pour y continuer, les acteurs d’investissement seront diversifiés et les modes améliorés. Nous encourageons plus d’entreprises de tous les types à exploiter des opportunités à Djibouti, notamment dans les nouveaux domaines sur lesquels Djibouti se concentre davantage, comme celui du tourisme, des énergies renouvelables, des services, de la technologie numérique, etc. Donc les financement seront plus efficace et durable.

Cinquièmement, l’inter-compréhension des peuples. L’amitié entre les pays est basée sur l’affinité et l’inter-compréhension mutuelle entre leurs peuples. Récemment, une délégation de parlementaires djiboutiens a assisté à un séminaire dans la province de Jiangxi de la Chine pour échanger avec la partie chinoise les expériences en matière de gouvernance et d’administration publique. Une délégation de la ville Yongzhou de la province du Hunan a rendu une visite à Djibouti, lors de laquelle les deux partie ont signé un protocole d’entente sur le jumelage  entre Yongzhou et la ville Djibouti. Des échanges davantage fréquentes renforceront la base de l’amitié entre nos deux peuples.

Je suis convaincu que, sous la direction stratégique des Chefs d’État des deux pays et conformément aux principes de « sincérité, résultats effectifs, amitié et bonne foi », la coopération sino-djiboutienne de la construction conjoint de « la Ceinture et la Route » dans la nouvelle phase de développement de haute qualité, sera aussi un bon exemple du gagnant-gagnant et du bénéfice mutuel.

CGTN Français :La ligne de chemin de fer Addis-Abeba–Djibouti est l’un des projets emblématiques de l’initiative « la Ceinture et la Route ». Cette année marque le cinquième anniversaire de son exploitation commerciale. Comment s’est déroulée l’exploitation de la ligne pendant les cinq années passées ? Pouvez-vous nous dire quels changements a apporté ce chemin de fer dans la vie des populations vivant le long de la ligne ferroviaire ?

Ambassadeur Hu Bin : Comme tu l’as dit, le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, est un projet phare dans l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Comme le premier chemin de fer électrifié dans l’Afrique de l’Est, ce chemin de fer, à mon avis, pendant les cinq années dernières, est devenu, à la fois, une voie de la prospérité, une voie de l’amitié, et une voie de la coopération gagnant-gagnant.

Premièrement, voie de la prospérité. Le chemin de fer constitue une artère économique importante et puis indispensable pour l’intégration économique régionale dans la Corne d’Afrique, en reliant Djibouti avec l’Éthiopie, la plus grande économie dans la région de manière plus efficace et plus dynamique. Notamment, il permet de réduire considérablement le temps et les coûts de transportation entre les deux pays, et offre des opportunités de développement aux nombreuses zones économiques le long de la voie ferrée, apportant un fort élan aux développements des deux pays et aussi à celui de toute la région.

Deuxièmement, voie de l’amitié. le chemin de fer contribue beaucoup à l’amélioration du bien-être des populations locales. Pendant les cinq dernières années, les entreprises chinoises non seulement ont fait les bonnes opérations du chemin de fer, mais aussi ont assumé leurs responsabilités sociales en créant un grand nombre d’emplois pour la communauté locale. Actuellement, dans le tronçon djiboutien, il y a plus de 500 employés locaux. En 2022, on a lancé le service de « billet de train pas cher» qui facilite considérablement le déplacement des résidents le long de la ligne.

Troisièmement, voie de la coopération gagnant-gagnant. Au cours des cinq dernières années, les sociétés Chinoises ont formé près de 3 000 Djiboutiens, y compris les premiers conducteurs de train et ingénieurs ferroviaires du pays. Cela renforce les capacités professionnelles des jeunes et puis renforce leurs capacités d’auto développement. 


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