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Conférence de presse du 26 avril 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

2024-04-26 23:25

À l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères, la ministre argentine des Affaires étrangères, du Commerce international et du Culte, Diana Mondino, se rendra en Chine du 27 avril au 1er mai.

À l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères, la ministre des Affaires étrangères de Bolivie, Celinda Sosa Lunda, se rendra en Chine du 28 au 30 avril.

À l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères, le ministre des Affaires étrangères du Pérou, Javier González-Olaechea Franco, se rendra en Chine du 28 au 30 avril.

Dragon TV : Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré ce matin le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Pourriez-vous nous donner plus de détails ?

Wang Wenbin : Ce matin, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken à Beijing.

Selon le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, à l’heure actuelle, les relations entre la Chine et les États-Unis ont généralement cessé de se détériorer et se sont stabilisées, mais les facteurs négatifs continuent de s’accroître et de s’accumuler. L’attitude, la position, et la demande de la Chine à l’égard des relations sino-américaines ont toujours été cohérentes. La Chine voit et développe toujours ses relations avec les États-Unis à partir de la vision mondiale de la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. La Chine respecte toujours les principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant proposés par le président Xi Jinping et propose toujours de respecter les intérêts clés de chacun. 

Selon le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, en novembre dernier, le président chinois, Xi Jinping, et le président américain, Joe Biden, avaient eu une réunion fructueuse à San Francisco et ont lancé la vision de San Francisco pour un développement stable, sain et durable des relations entre la Chine et les États-Unis, qui devrait être mise en œuvre sans faille par les deux parties. Dans la situation internationale actuelle pleine de mutations et de bouleversements, les prochaines étapes des relations entre la Chine et les États-Unis dépendent de la réponse à une question fondamentale : la Chine et les États-Unis doivent-ils être des partenaires ou des adversaires ? Il s’agit là du premier bouton d’un développement stable des relations entre la Chine et les États-Unis. Si les États-Unis considèrent toujours la Chine comme leur principal adversaire, les relations entre la Chine et les États-Unis seront confrontées à des défis permanents et à de nombreux problèmes.

Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que la question de Taïwan était la « première ligne rouge » à ne pas franchir dans les relations sino-américaines. La Chine exige que les États-Unis respectent le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints sino-américains tant dans les paroles que dans les actes, qu’ils s’abstiennent d’envoyer de signaux erronés aux forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan » de quelque manière que ce soit, et qu’ils respectent l’engagement du président américain, Joe Biden, de ne pas soutenir l’« indépendance de Taïwan », de ne pas soutenir « deux Chines » ou « une Chine, un Taïwan » et de ne pas chercher à utiliser la question de Taïwan comme outil pour contenir la Chine. La Chine exige également que les États-Unis cessent d’armer Taïwan et soutiennent la réunification pacifique de la Chine. 

Le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que le droit du peuple chinois au développement était inaliénable. Les États-Unis n’ont cessé de prendre des mesures pour réprimer l’économie, le commerce, la science et la technologie de la Chine. Il ne s’agit pas d’une concurrence loyale, mais d’un endiguement, pas une réduction des risques, mais une création de risques. Les États-Unis devraient mettre en œuvre leur déclaration selon laquelle ils ne cherchent pas à contenir le développement économique de la Chine, ne cherchent pas à se « découpler » de la Chine, et ne cherchent pas à entraver les progrès scientifiques et technologiques de la Chine. Les États-Unis devraient cesser d’alimenter le faux récit de la « surcapacité » en Chine, révoquer les sanctions illégales imposées aux entreprises chinoises, et cesser d’imposer des droits de douane au titre de l’article 301 qui violent les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). 

Wang Yi a souligné que la région Asie-Pacifique ne devrait pas devenir une arène pour les grandes puissances. Il a appelé la partie américaine à faire le bon choix, à œuvrer avec la Chine pour parvenir à des interactions positives en Asie-Pacifique, à cesser de former de petits cercles exclusifs, à s’abstenir de faire pression sur les pays de la région pour qu’ils prennent parti, à cesser de déployer des missiles terrestres à portée intermédiaire, à cesser de saper les intérêts stratégiques de la Chine en matière de sécurité et à cesser de compromettre la paix et la stabilité durement acquises dans la région. 

Antony Blinken a déclaré que les relations entre les États-Unis et la Chine étaient les relations bilatérales les plus importantes au monde et qu’il s’agissait de la responsabilité commune des États-Unis et de la Chine de les gérer de manière responsable. Les États-Unis poursuivent la politique d’une seule Chine et ne soutiennent pas l’« indépendance de Taïwan ». Les États-Unis ne cherchent pas à modifier le système chinois, n’ont pas l’intention d’entrer en conflit avec la Chine, ne cherchent pas à se « découpler » de la Chine et ne cherchent pas à contenir le développement de la Chine. Le développement et la réussite de la Chine sont bénéfiques pour le monde. Les États-Unis sont disposés à travailler avec la Chine pour aller de l’avant sur la base du consensus atteint par les deux chefs d’État à San Francisco, renforcer le dialogue et la communication, gérer efficacement les divergences, éviter les malentendus et les erreurs de calcul, et promouvoir le développement stable des relations entre les États-Unis et la Chine.

Les deux parties ont également eu un échange de vues sur la question de l’Ukraine, le conflit palestino-israélien, la République populaire démocratique de Corée, le Myanmar et d’autres questions.

Les deux parties ont convenu que les entretiens étaient francs, substantiels et constructifs, et sont convenues de continuer à poursuivre leurs efforts pour stabiliser et développer les relations entre la Chine et les États-Unis conformément aux orientations des deux chefs d’État. Les deux parties ont reconnu les progrès positifs réalisés en matière de dialogue et de coopération entre la Chine et les États-Unis dans divers domaines depuis le sommet de San Francisco et ont convenu d’accélérer la mise en œuvre du consensus important atteint par les deux chefs d’État à San Francisco, de maintenir des échanges de haut niveau et des contacts à tous les niveaux, de poursuivre les échanges militaires et les consultations dans divers domaines, de promouvoir davantage la coopération sino-américaine sur la lutte contre les stupéfiants, le changement climatique et l’intelligence artificielle, et de prendre des mesures pour développer les échanges culturels et entre les peuples. Les deux parties sont disposées à renforcer la communication sur des points chauds internationaux et régionaux.

The Wall Street Journal : Premièrement, aujourd’hui, le Hamas et le Fatah ont eu un entretien à Beijing. Je voudrais simplement savoir quel rôle la Chine a joué pour faciliter cet entretien? Quels ont été les résultats et l’objectif de cet entretien ? Deuxièmement, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il se rendrait à Beijing pour une visite en mai. Pourriez-vous le confirmer ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne votre première question, nous sommes favorables au renforcement de l’autorité de l’Autorité nationale palestinienne et nous soutenons la réconciliation et le renforcement de la solidarité internes entre les factions palestiniennes par le dialogue et la consultation.

En ce qui concerne votre deuxième question, cette année marque le 75e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Russie. Les présidents des deux pays ont convenu de maintenir des interactions étroites et d’assurer le développement harmonieux et stable des relations entre la Chine et la Russie. En ce qui concerne la visite spécifique que vous avez mentionnée, je n’ai pas d’informations à partager pour le moment.

Anadolu Agency : L’ambassadrice d’Allemagne en Chine a annoncé hier sur un média social qu’elle avait été convoquée au ministère chinois des Affaires étrangères en raison de l’arrestation cette semaine de quatre citoyens allemands en Allemagne, accusés d’espionnage pour le compte d’agences de renseignement chinoises. Pourriez-vous nous dire pourquoi elle a été convoquée et quels sont les sujets abordés lors de cette convocation ?

Wang Wenbin : Les soi-disant « affaires d’espionnage chinois » sont sans fondement. La Chine a fait de sérieuses représentations à l’Allemagne pour ses accusations injustifiées. La Chine s’oppose fermement à la diffamation contre la Chine et demande instamment à l’Allemagne de rester vigilante face aux tentatives visant à saper les relations bilatérales et de les réfréner, de cesser immédiatement le battage médiatique malveillant et le théâtre politique contre la Chine, et de prendre des mesures concrètes pour maintenir les relations bilatérales sur une voie stable et saine.

TRT : Certains médias arabes rapportent que la Chine a invité des groupes palestiniens, dont le Hamas, à Beijing pour des réunions de réconciliation nationale. Pourriez-vous confirmer cette information et avez-vous d’autres détails à nous communiquer ?

Wang Wenbin : J’ai répondu à cette question tout à l’heure. Je tiens à répéter que nous sommes favorables au renforcement de l’autorité de l’Autorité nationale palestinienne et que nous soutenons la réconciliation et le renforcement de la solidarité internes entre les factions palestiniennes par le dialogue et la consultation.

Bloomberg : J’ai une question complémentaire concernant la convocation de l’ambassadrice d’Allemagne en Chine. Le 31 mars 2022, l’ambassadeur d’Australie en Chine s’est plaint de ne pas pouvoir entrer dans la salle d’audience du procès de Cheng Lei, accusée d’espionnage en Chine. À l’époque, vous avez personnellement déclaré que la Chine était un pays où régnait l’État de droit. Les autorités judiciaires chinoises jugent les affaires dans le strict respect de la loi et protègent pleinement les droits des personnes concernées. Les parties concernées devraient sincèrement respecter la souveraineté judiciaire de la Chine et s’abstenir d’intervenir, sous quelque forme que ce soit, dans le traitement légal de l’affaire par les autorités judiciaires chinoises. Pourquoi était-il inapproprié pour l’ambassadeur Graham Fletcher de faire des commentaires sur le système judiciaire chinois il y a deux ans, alors qu’il est maintenant approprié pour les autorités chinoises de convoquer l’ambassadrice allemande et de se plaindre du système judiciaire allemand dans ces affaires ?

Wang Wenbin : Je ne pense pas que la comparaison soit juste.

Les autorités chinoises ont publié des informations sur l’affaire Cheng Lei, auxquelles vous pouvez vous référer. Les autorités judiciaires chinoises ont jugé l’affaire et prononcé la sentence conformément à la loi. Les droits dont jouit l’intéressée en vertu de la loi ont été pleinement garantis, et les droits consulaires de l’Australie, y compris le droit de visite et le droit d’être notifié, ont été respectés et mis en œuvre. La Chine est un pays qui respecte l’État de droit et traite les affaires dans le strict respect de la loi. 

En ce qui concerne les affaires dites « d’espionnage chinois », nous avons souligné à maintes reprises que la soi-disant « menace d’espionnage chinois » est purement infondée. Nous nous opposons fermement aux accusations sans fondement et à la diffamation à l’encontre de la Chine. La Chine développe ses relations avec l’Allemagne sur la base du respect mutuel, d’une coopération mutuellement bénéfique, de l’égalité et de la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’autre partie. C’est une bonne chose pour les deux parties et pour le monde entier. Nous espérons que l’Allemagne restera très vigilante face aux tentatives visant à saper ses relations avec la Chine, qu’elle s’opposera à toute manipulation politique et qu’elle sauvegardera et développera efficacement les relations bilatérales. Je pense que vous savez très bien qu’il ne s’agit pas d’une question de système judiciaire.

CCTV : Je voudrais revenir sur les visites des ministres des Affaires étrangères de l’Argentine, de la Bolivie et du Pérou en Chine. Pourriez-vous nous faire part des dispositions et des attentes de la Chine ?

Wang Wenbin : Au cours des visites des ministres des Affaires étrangères d’Argentine, de Bolivie et du Pérou, Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et ministre des Affaires étrangères, s’entretiendra et échangera des points de vue avec eux respectivement sur les relations bilatérales et les questions internationales et régionales d’intérêt commun. 

L’Argentine est un marché émergent important, un grand pays en développement et un partenaire de coopération important de la Chine en Amérique latine. Depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a plus d’un demi-siècle, la Chine et l’Argentine ont insisté sur le respect mutuel, l’égalité et la coopération mutuellement bénéfique. Il s’agit de la première visite en Chine de la ministre des Affaires étrangères, Diana Mondino, depuis son entrée en fonction. Cette année marque le 10e anniversaire du partenariat stratégique global Chine-Argentine. La Chine espère que cette visite permettra aux deux pays de renforcer la confiance politique mutuelle, d’élargir les perspectives de notre coopération mutuellement bénéfique, d’enrichir le partenariat stratégique global Chine-Argentine et de parvenir à un développement et une prospérité communs. 

La Bolivie est un pays important d’Amérique latine. Ces dernières années, les deux pays ont développé le partenariat stratégique Chine-Bolivie, consolidé la confiance politique mutuelle, mené une coopération pragmatique fructueuse dans divers domaines et apporté des avantages tangibles aux deux peuples. Il s’agit de la première visite de la ministre des Affaires étrangères Celinda Sosa Lunda en Chine depuis son entrée en fonction. Nous sommes convaincus que cette visite donnera un nouvel élan aux relations bilatérales.

Le Pérou est un pays important d’Amérique latine. Depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a plus d’un demi-siècle, la Chine et le Pérou n’ont cessé de développer les relations bilatérales et ont mené une coopération fructueuse dans divers domaines. En novembre dernier, le président Xi Jinping a rencontré la présidente du Pérou, Dina Boluarte, à San Francisco, ce qui a permis d’orienter les relations Chine-Pérou. C’est la première fois que le ministre des Affaires étrangères Javier González-Olaechea Franco se rend en Chine depuis son entrée en fonction. Nous sommes convaincus que cette visite aidera les deux pays à mettre en œuvre le consensus important atteint par les présidents des deux pays et fera progresser les relations bilatérales.

Bloomberg : Le South China Morning Post a rapporté aujourd’hui que l’Union européenne (UE) avait fait part à la Chine de son intention de sanctionner certaines entreprises chinoises et hongkongaises dans le cadre de la prochaine série de sanctions à l’encontre de la Russie. Quelle est la réaction de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les échanges commerciaux et économiques normaux entre la Chine et la Russie sont conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et aux principes du marché. Ils ne visent aucune tierce partie et ne devraient faire l’objet d’aucune ingérence ou coercition de la part d’une tierce partie. Nous défendrons les droits et les intérêts légitimes et légaux des entreprises chinoises.

The Wall Street Journal : Lors de sa visite à Beijing, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a tenu à préciser qu’il s’agissait pour lui de souligner à la Chine l’opposition des États-Unis au soutien que la Chine apporte, par le biais du commerce, à l’économie russe et à sa base industrielle de défense. Pourriez-vous présenter comment le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a réagi aujourd’hui lorsque le secrétaire d’État Antony Blinken a abordé le sujet ? La Chine est-elle disposée à prendre des mesures pour limiter ses échanges avec la Russie en réponse aux préoccupations des États-Unis et de l’Europe ?

Wang Wenbin : J’ai donné une réponse détaillée sur la réunion des deux ministres des Affaires étrangères qui vient d’avoir lieu. Je voudrais également ajouter quelques réponses générales aux questions que vous avez soulevées.

Il est extrêmement hypocrite et hautement irresponsable de la part des États-Unis d’accuser faussement la Chine au sujet de nos échanges commerciaux et économiques normaux avec la Russie, tout en adoptant une législation visant à fournir une aide massive à l’Ukraine. 

La cause profonde de la crise ukrainienne réside dans les tensions régionales en matière de sécurité qui se sont accumulées en Europe au fil des ans. Ce n’est qu’en tenant compte des préoccupations légitimes de toutes les parties en matière de sécurité et en créant une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable par le dialogue et la négociation que la question pourra être correctement résolue. La Chine n’a pas créé la crise ukrainienne et n’y est pas partie prenante. La position de la Chine sur crise ukrainienne a été juste et objective. Nous avons activement encouragé les pourparlers de paix. Le fait de rejeter la responsabilité sur la Chine ne résoudra pas le problème, ni n’aidera ceux qui se trouvent dans une position difficile à propos de la crise ukrainienne. 

Comme le dit un proverbe chinois, « c’est à celui qui a accroché la clochette au tigre de la décrocher ». Nous demandons instamment aux États-Unis de cesser de rejeter la responsabilité sur la Chine et de faire de réels efforts en vue d’un règlement politique de la crise ukrainienne.

Nous ne jetons jamais d’huile sur le feu ni ne cherchons à obtenir des gains égoïstes, et nous n’acceptons pas que les fauteurs rejettent sur la Chine la responsabilité de leurs propres méfaits. La Chine continuera à se tenir du côté de la paix, du dialogue et de la justice, et jouera un rôle constructif et responsable pour mettre fin rapidement à la crise. Dans le même temps, nous défendrons fermement nos droits et intérêts légitimes et légaux.

Bloomberg : Hier, le Press Trust of India a rapporté que le « gouvernement tibétain en exil » menait des négociations avec le gouvernement chinois par le biais de canaux secrets. Pourriez-vous confirmer ses propos ?

Wang Wenbin : Le soi-disant « gouvernement tibétain en exil » est entièrement un groupe politique séparatiste organisé, doté d’une plate-forme politique et d’un programme pour « l’indépendance du Tibet ». Il s’agit d’une organisation illégale qui viole la Constitution et les lois chinoises. Aucun pays au monde ne la reconnaît. 

Le gouvernement chinois a deux principes de base en ce qui concerne les contacts et les discussions. Premièrement, nous n’aurons de contacts ou de discussions qu’avec le représentant personnel du 14e dalaï-lama, et non avec le soi-disant « gouvernement tibétain en exil » ou l’« administration centrale tibétaine », avec lesquels le gouvernement chinois ne traitera pas. Deuxièmement, tout contact ou toute discussion ne portera que sur l’avenir personnel du 14e dalaï-lama lui-même ou, dans la mesure du possible, de quelques personnes qui lui sont proches, et non sur le soi-disant « haut degré d’autonomie pour le Tibet ». Nous espérons que le 14e dalaï-lama comprendra correctement la politique du gouvernement central, qu’il réfléchira sérieusement et corrigera en profondeur ses propositions et actions politiques, qu’il abandonnera toute activité visant à perturber l’ordre social dans le Xizang et qu’il reviendra sur la bonne voie, afin que des contacts et des pourparlers puissent être envisagés.

CCTV : Selon les rapports, le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a déclaré le 25 avril que 90 % des importations russes de produits microélectroniques provenaient de Chine en 2023 et que la Chine fournissait également à la Russie de meilleures capacités satellitaires et des technologies d’imagerie. Selon lui, la Chine affirme qu’elle espère maintenir de bonnes relations avec l’Occident, tandis que Beijing continue d’alimenter le plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. La Chine ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, a-t-il ajouté. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Ces commentaires du secrétaire général de l’OTAN ne reposent sur aucune base factuelle. Ils visent à rejeter la faute sur la Chine et à détourner l’attention des gens du vrai problème.

La Chine n’est pas à l’origine de la crise ukrainienne et elle n’est pas non plus partie prenante à cette crise. Nous sommes déterminés à promouvoir les pourparlers de paix. La Chine ne fournit pas d’armes aux parties aux conflits et contrôle strictement l’exportation d’articles à double usage, y compris les drones à usage civil. Des statistiques montrent toutefois que plus de 60 % des importations russes de composants d’armes et d’articles à double usage proviennent des États-Unis et d’autres pays occidentaux. Le commerce normal entre la Chine et la Russie s’effectue de manière ouverte et honnête, conformément aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et aux principes du marché. Il ne vise aucune tierce partie et ne devrait faire l’objet d’aucune ingérence ou coercition extérieures. 

L’OTAN porte une responsabilité inébranlable dans la crise. Elle devrait réfléchir au rôle qu’elle a joué, cesser de rejeter sur autrui la responsabilité de leurs propres méfaits et faire des efforts concrets pour promouvoir le règlement politique de la crise.

China News Service : Selon les rapports, lors de la cérémonie d’ouverture du dialogue de Petersberg sur le climat, qui s’est tenue récemment à Berlin, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a vivement encouragé ceux qui sont en mesure de le faire à se joindre à leurs efforts, et en particulier les plus gros pollueurs actuels, notamment les membres du G20. Il est également rapporté que lors de cette réunion, les pays négocient un nouvel objectif mondial de financement de la lutte contre le changement climatique. La ministre allemande des Affaires étrangères a appelé la Chine et d’autres pays à fournir davantage de fonds aux pays en développement pour faire face au changement climatique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports et des remarques de la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, selon lesquelles l’Allemagne et l’Europe doivent collaborer avec la Chine en matière de changement climatique et la concurrence dans le domaine des technologies propres est positive pour la transition écologique.

Le changement climatique, un défi mondial, exige une réponse mondiale. La gouvernance mondiale du climat devrait suivre les principes d’équité, de responsabilités communes mais différenciées et de capacités respectives, sur lesquels la communauté internationale est parvenue à un consensus depuis longtemps. Les pays développés ont la responsabilité historique et la capacité pratique de prendre la tête de la réponse climatique et devraient remplir leurs obligations au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de l’Accord de Paris.

En tant que plus grand pays en développement, la Chine est un acteur de la lutte contre le changement climatique. Nous avons non seulement dépassé les objectifs d’action climatique fixés pour l’année 2020 en avance sur le calendrier, promis de réaliser la plus grande réduction de l’intensité des émissions de carbone au monde dans le laps de temps le plus court de l’histoire, mais nous avons également contribué activement à la réponse climatique mondiale. Selon les rapports, en 2022, les produits éoliens et photovoltaïques exportés par la Chine ont aidé d’autres pays à réduire d’environ 573 millions de tonnes de CO2, pour un total combiné de 2,83 milliards de tonnes, ce qui représente environ 41 % de la réduction totale des émissions de carbone dans le monde, convertie à partir de sources d’énergie renouvelable pour la même période.

Malheureusement, l’Union européenne (UE) a récemment lancé quelques enquêtes anti-subventions et d’autres mesures correctives commerciales sur les véhicules à énergies nouvelles et les équipements éoliens chinois, ce qui envoie un signal négatif de protectionnisme. L’UE ne peut pas demander à la Chine de contribuer à la lutte contre le changement climatique tout en freinant l’industrie chinoise des énergies nouvelles. Cette démarche contradictoire nuira non seulement à l’UE elle-même, mais perturbera également la réponse mondiale au changement climatique.

La Chine et l’UE disposent d’un énorme espace de coopération en matière de lutte contre le changement climatique et dans le secteur des nouvelles énergies. Les deux parties devraient et peuvent être des partenaires afin que les deux parties et le monde entier puissent avoir à y gagner. Nous espérons que l’UE n’adoptera pas de politique discriminatoire à l’encontre des produits chinois de nouvelles énergies, ce qui pourrait être préjudiciable à tous.

O Globo : Les tensions au Moyen-Orient ont été l’un des thèmes de l’entretien d’aujourd’hui entre le secrétaire d’État Antony Blinken et le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, comme vous l’avez mentionné. Pourriez-vous nous donner plus de détails ? Quelles ont été les discussions ?

Wang Wenbin : J’ai donné des détails sur l’entretien entre les deux ministres des Affaires étrangères. En ce qui concerne la situation au Moyen-Orient, nous avons clarifié les positions de la Chine à plusieurs reprises, auxquelles vous pouvez vous référer.

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